jeudi 17 février 2011

Le sixième de la peine

« Un pas de plus vient d’être franchi pour que désormais les criminels à cravates purgent une plus grande partie de leur sentence. »
- Pierre Paquette


Ottawa, le jeudi 17 février 2011 – La Chambre des communes a finalement adopté le projet de loi C-59 qui prévoit que les criminels à cravate et les trafiquants de drogue ne pourront plus bénéficier de la mesure qui leur permettait une libération conditionnelle automatique après avoir purgé le sixième de leur peine.

« Après deux ans d’effort soutenu du Bloc Québécois, c’est une excellente nouvelle » s’est félicité le député de Joliette et leader parlementaire du Bloc Québécois, Pierre Paquette. On se rappellera que les conservateurs se sont opposés à cette proposition du Bloc Québécois pendant deux ans, aveuglés qu’ils étaient par leur approche partisane. « Les conservateurs ont finalement compris le bon sens et ont accepté la suggestion du Bloc de procéder avec célérité. Avec ce projet de loi, les Earl Jones et autres fraudeurs du même genre ne s’en tireront pas aussi facilement et purgeront leur sentence. Malheureusement avec leur entêtement, les conservateurs ont permis à Vincent Lacroix de profiter deux fois de la libération conditionnelle, au sixième de la peine », a soutenu Pierre Paquette.

Plusieurs victimes de ces bandits à cravate et le public en général ne comprenaient pas que ces voleurs puissent se retrouver en liberté après si peu de temps passé derrière les barreaux. « Cette loi vient corriger cette anomalie. Dommage que les libéraux et les néo-démocrates n’aient pas saisi l’occasion de faire preuve de compassion », s’est réjouit Pierre Paquette.

On se rappellera que c’est suite à une intervention du chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, que le premier ministre a entrepris des discussions pour en arriver à un projet de loi qui pourrait aller chercher l’assentiment de tous les partis. « J’ai moi-même rencontré le leader parlementaire du gouvernement pour négocier les termes de la loi C-59 qui s’appuie sur deux principes : l’abolition de la libération au sixième de la peine et que cette nouvelle disposition s’applique dès maintenant aux criminels qui n’en ont pas bénéficiée, mais qui ont connu leur sentence, comme Earl Jones », a commenté Pierre Paquette.

Ce sera maintenant au tour des sénateurs de procéder à l’étude du projet de loi. « L’étape du Sénat ne devrait pas présenter trop de difficulté étant donné que les conservateurs y possèdent déjà une majorité et que beaucoup de sénateurs conservateurs ont déjà manifesté leur volonté d’abolir cette disposition », a conclu Pierre Paquette.

jeudi 10 février 2011

La fatigue et la lassitude politique

La fatigue et la lassitude politique

J’aimerais aujourd’hui vous faire part de la réponse que j’ai fait parvenir à une concitoyenne de la circonscription qui m’écrivait récemment pour me faire connaitre sa lassitude et son désintérêt de la chose politique et qui me confiait ne plus avoir confiance en quelque gouvernement et qui avait pour ce motif décidé de ne plus voter. Je me suis senti interpelé par cette lettre, voici ma réponse.

Madame,

J’accuse réception de votre courriel dans lequel vous me dites ne plus faire confiance à quelque gouvernement que ce soit. Bien que je puisse comprendre votre sentiment face à la politique, je ne peux pas le partager. Comme vous, le Bloc Québécois trouve condamnables les dépenses extravagantes et souvent injustifiées du présent gouvernement conservateur. Comme vous, le Bloc Québécois trouve désolant que le gouvernement préfère engloutir des sommes astronomiques dans l’achat de matériel militaire alors qu’il choisit d’ignorer les besoins criants des personnes âgées qui vivent sous le seuil de pauvreté et à qui il refuse de bonifier le supplément de revenu garanti, ce qui leur donnerait un coup de pouce pour faire face à la hausse inexorable du coût de la vie. Comme vous, le Bloc Québécois trouve malheureux que les priorités de l’actuel gouvernement ne tiennent pas suffisamment compte des préoccupations des citoyens.

Mais est-ce une raison suffisante pour renoncer à ce droit fondamental que représente le droit de vote? Lorsqu’on y pense, renoncer à notre droit de vote comme vous le proposez, c’est indirectement accepter le sort que ce gouvernement nous réserve. Personnellement, je ne peux me résoudre à cette fatalité parce que je suis encore persuadé qu’un vote peut faire la différence. Quelqu’un a dit que la politique est l’art du possible. J’ajouterai que la politique et la démocratie sont les meilleurs véhicules pour faire entendre raison aux gouvernements. Certes, tout n’est pas parfait, et toute amélioration, si mince soit-elle, est toujours la bienvenue. Je conçois que les raisons pour être pessimiste sont nombreuses, mais les raisons pour être optimiste le sont encore davantage. Lorsqu’on regarde objectivement la longue évolution des mœurs politiques au cours des siècles, il est indéniable que les choses ont changé de manière positive. Et lorsque l’on compare la vie politique qui est la nôtre, avec ses imperfections et ses frustrations, et la vie politique que vivent d’autres sociétés dans le monde, on ne peut que se réjouir puisque le système démocratique dans lequel on évolue permet tous les possibles. Il ne tient qu’à nous d’en décider. Et cela se décide par le droit de vote. C’est pourquoi je vous invite à dépasser cette « lassitude » politique que je perçois dans vos propos et à reconsidérer votre décision de ne plus voter pour qui que ce soit.

Je vous remercie d’avoir partagé vos réflexions avec moi et je vous transmets l’expression de mes sentiments les plus cordiaux.

Le député de Joliette,
leader parlementaire du Bloc Québécois
porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales
Pierre A. Paquette

mardi 8 février 2011

Maxime Bernier: La bêtise insiste toujours

LOI 101
MAXIME BERNIER : LA BÊTISE INSISTE TOUJOURS

Joliette, le mardi 8 février 2011 – Le député conservateur de Beauce, Maxime Bernier a tenu vendredi dernier des propos choquants envers la nation québécoise lors d’une entrevue qu’il a accordée à une radio de Halifax. En plus de déclarer que le Québec n’avait pas besoin de la loi 101 pour protéger la langue française, l’ex-ministre en a rajouté sur son blogue. Comme dit le dicton, la bêtise insiste toujours.

Voici ce que Maxime Bernier a écrit sur son blogue : (…) les gens savent qui ils sont et que ce n’est pas le rôle du gouvernement de créer et de protéger une identité nationale. J’ai donné l’exemple du Québec et j’ai dit que nous n’avions pas besoin de la Loi 101 pour protéger le français.

Pierre Paquette, porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales et leader parlemen-taire du Bloc Québécois s’indigne : « Remettre en question la légitimité de la Charte de la lan-gue française quand nous sommes députés au Québec, c’est inadmissible. D’autant plus que nous pouvons croire à une de ses nombreuses prises de positions idéologiques pour faire mous-ser sa carrière au niveau pancanadien. En tentant de laisser croire à une contrainte sociale im-posée par le gouvernement en matière de langue, le député de Beauce s’attaque plutôt aux droits des Québécoises et des Québécois et s’immisce dans un pouvoir qui relève des provinces.

« Une nation se caractérise d’abord et avant tout par la langue et le français est la langue com-mune de tous les Québécois, peu importe leur origine, et cette caractéristique a plusieurs consé-quences politiques. La loi 101 est une nécessité n’en déplaise au député de Beauce. Les chiffres démontrent clairement que le français comme langue maternelle, le français comme langue d’usage et le français comme langue parlée à la maison ont reculé depuis quelques années au profit de la langue anglaise. C’est pourquoi le Bloc Québécois travaille afin que la loi 101 s’applique aussi dans les milieux de travail de juridiction fédérale, ce qui, évidemment, est écar-té du revers de la main par les conservateurs», a indiqué Pierre Paquette.

« La loi 101 n’est pas une manière de restreindre les droits et libertés de choix des individus comme le prétend Maxime Bernier. Cette loi protège la culture, les valeurs, l’histoire et le patri-moine culturel de la nation québécoise. Le Bloc Québécois, tout comme le Parti Québécois ne condamne en aucun cas l’apprentissage de l’anglais comme deuxième langue. Ce que nous condamnons, ce sont les tactiques déloyales de certains qui tentent de nous faire croire que le Québec n’est pas une entité différente du reste du Canada. Que ce soit par ses choix politiques, ses ressources, sa langue, sa culture, son identité, le Québec est une nation distincte qui mérite beaucoup plus de respect. Maxime Bernier par sa maladresse vient encore une fois de nous prouver que la souveraineté est la seule solution qui permettra au Québec de s’émanciper en tant que société», a mentionné le député de Joliette, Pierre Paquette.

« Quand on pense que l’Association du parti conservateur recevra la visite de Maxime Bernier à Crabtree, on reste songeur en se demandant quelle autre idée saugrenue nous sortira t’-il après les ‘Jos. Louis’ en Afghanistan et ses propos sur la loi 101, comme quoi la bêtise insiste tou-jours», a conclu Pierre Paquette.