jeudi 31 mars 2011

Pierre A. Paquette dépose son acte de candidature

Élections fédérales _______________________________________________________________ Joliette, le jeudi 31 mars 2011 – Le candidat du Bloc Québécois dans Joliette et député sortant, Pierre A. Paquette, a déposé aujourd’hui son acte de candidature. Pierre A. Paquette s’est rendu ce matin au bureau du Directeur du scrutin de la circonscription de Joliette situé au 499, rue Calixa-Lavallée à Joliette afin de remettre son acte de candidature contenant plus des 100 signatures nécessaires pour cet exercice démocratique. Il devient ainsi le premier candidat à déposer sa candidature officielle dans la circonscription.

mardi 15 mars 2011

De la propagande conservatrice aux frais des contribuables

DE LA PROPAGANDE CONSERVATRICE AUX FRAIS DES CONTRIBUABLES


Joliette, le mardi 15 mars 2011 – Les conservateurs profitent de la semaine de relâche parlementaire pour effectuer, à la demande du bureau du premier ministre, une vaste de campagne de relations publiques dont il est impossible de connaître la facture. En effet, c’est aujourd’hui que se tiennent 97 évènements, dont 38 au Québec, afin de faire des annonces éclair dans des collèges, cégeps et universités, qui ont profité du programme d’infrastructure.

« C’est une tournée de propagande, car les conservateurs annoncent des investissements déjà annoncés! Les conservateurs véhiculent leur message électoral en laissant entendre que le gouvernement conservateur est un gouvernement qui favorise la recherche, l’innovation et le développement, alors que le programme d’infrastructure n’a servi qu’à la réfection des toits et à la réparation de fenêtres et de murs », a indiqué le leader parlementaire du Bloc Québécois, Pierre A. Paquette.

« La mobilisation générale patronnée par Harper est un moyen de faire oublier la dernière semaine parlementaire qui fut des plus difficiles pour le gouvernement. Cette mobilisation est dans les faits une préparation de la campagne électorale des conservateurs dûment payée avec l’argent des contribuables. Et ce n’est pas tout, aujourd’hui les députés devront user de l’expression “administration Harper” plutôt que celle de “gouvernement du Canada”. Une manière d’endoctriner la population dans un message des moins subliminal », a mentionné Pierre A. Paquette, député de Joliette.

Cette campagne pré-électoral s’ajoute à la campagne de publicité de 26 millions de dollars que mènent les conservateurs depuis déjà plusieurs mois. Cette campagne est bien loin d’être une campagne d’informations aux citoyennes et aux citoyens et tend plutôt à être une campagne de promotion du parti conservateur du Canada.

« Il est aberrant de voir le gouvernement nous parler d’éthique, d’intégrité et de respect des institutions démocratiques. Devons-nous rappeler que c’est la troisième fois que les conservateurs sont reconnus coupables par le président de la Chambre des communes d’atteinte aux privilèges du Parlement? C’en est assez! », a conclu Pierre A. Paquette.

Manque d'éthique conservatrice

MANQUE D’ÉTHIQUE CONSERVATRICE
UNE MOTION ÉMANANT DU DÉPUTÉ DE JOLIETTE ADOPTÉE À 145 VOIX CONTRE 135

Joliette, le vendredi 11 mars 2011 – « Alors que le manque de transparence et le non-respect des institutions démocratiques sont devenus coutume au gouvernement conservateur, le Bloc Québécois a profité de sa journée d'opposition d’hier pour déposer et faire adopter une motion dénonçant l'attitude antidémocratique de ce gouvernement. Le gouvernement Harper doit maintenant prendre acte de la volonté de la Chambre des communes et reconnaître qu'il a transgressé de façon éhontée les règles du Parlement en vue d'imposer ses intérêts partisans et son idéologie rétrograde », a déclaré le leader parlementaire du Bloc Québécois et député de Joliette, Pierre Paquette.

« Le moins qu'on puisse dire, c'est que le gouvernement conservateur, qui s'est fait élire en promettant de mettre de l'ordre dans le domaine de l'éthique et de la transparence, a lamentablement échoué. Non seulement ce gouvernement a-t-il enfreint la loi électorale pour utiliser les fonds publics à des fins purement partisanes, mais il a aussi cautionné les agissements de la ministre Bev Oda, qui s'est livrée à de fausses déclarations à la Chambre des communes dans le but de tromper les parlementaires. À cela s'ajoutent le refus de fournir les véritables coûts des mesures qu'il propose ainsi que la prorogation, deux fois plutôt qu'une, du Parlement pour éviter d'être renversé par l'opposition. Décidément, les conservateurs de Stephen Harper font preuve d'un profond mépris de la démocratie, usent de stratagèmes illégaux et ne reculent devant rien pour faire valoir leur idéologie ultraconservatrice », a poursuivi le leader parlementaire du Bloc Québécois.

« Notre motion, qui a été adoptée avec l'appui des autres partis de l'opposition, exige que les conservateurs cessent leurs attaques aux institutions démocratiques, fassent preuve de plus de transparence et admettent leurs fautes. Le non-respect des lois et de nos institutions démocratiques constitue un manquement grave. Le gouvernement Harper ne peut plus se cacher, il doit avouer ses erreurs et tout mettre en place pour les réparer. Pour sa part, le Bloc Québécois ne lâchera pas prise tant et aussi longtemps que le gouvernement de Stephen Harper n'aura pas reconnu ses torts et fait des excuses aux parlementaires et à la population », a conclu Pierre Paquette.

Voici le texte de la motion du Bloc Québécois qui a été adoptée hier par la Chambre des communes :
Que cette Chambre dénonce le comportement du gouvernement qui fait fi de la démocratie et qui ne recule devant rien pour promouvoir ses intérêts partisans et pour imposer son idéologie rétrograde, comme il l'a démontré en justifiant le contournement par le Parti Conservateur des règles sur le plafond des dépenses électorales lors de la campagne électorale 2005-2006, comme il l'a démontré lorsque le ministre de l'Immigration s'est servi des ressources publiques pour solliciter du financement pour le Parti Conservateur, comme il l'a démontré en finançant une pré-campagne électorale avec les fonds publics sous le couvert de promouvoir le Plan d'action économique du Canada, comme il l'a démontré en changeant la terminologie dans les communications gouvernementales afin de faire de l'auto-promotion, comme il l'a démontré lorsqu'il tolère qu'une ministre altère un document et fasse des déclarations trompeuses à la Chambre, comme il l'a démontré en refusant de fournir à un comité parlementaire le coût des mesures qu'il propose et comme il l'a démontré en prorogeant abusivement le Parlement.

Pierre Paquette profite de l'occasion, à la suite du puissant séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon, pour exprimer toute sa solidarité envers la population japonaise et les victimes.

mercredi 9 mars 2011

La transparence et les conservateurs

La transparence et les conservateurs

Lors de la première campagne électorale qui les a portés au pouvoir les conservateurs avaient promis de rompre avec la culture du secret des Libéraux qui avait atteint son apogée avec le scandale des commandites.

Les conservateurs devaient laver plus blanc. Or, depuis quelques semaines la machine à laver est en panne et les signes du manque de transparence des conservateurs se multiplient.

Il y a d’abord cette affaire des «in and out » qui commence à embarrasser sérieusement les conservateurs qui continuent de prétendre en dépit des responsables de l’application de la loi qui disent le contraire que ce stratagème mis en place pour outrepasser le plafond autorisé de dépenses électorales était légal. Le directeur général des élections (DGE) et le commissaire aux poursuites pénales soutiennent au contraire que les manigances des conservateurs étaient non seulement illégales, mais frauduleuses. Pourtant, les conservateurs lorsqu’on les interroge en Chambre continuent de soutenir que ce qu’ils ont fait était légal et justifié. Ils n’hésitent pas à affirmer que c’est grâce à eux si le Directeur général des élections a eu vent de l’affaire parce que selon leurs dires ce sont eux qui ont fourni la documentation aux DGE. Or, rien n’est plus loin de la vérité. On se souviendra que le DGE a dû procéder à une saisie judiciaire en bonne et due forme pour obtenir les documents au soutien de son enquête parce que les autorités du parti conservateur refusaient de les remettre volontairement. L’affaire s’est rendue à la section d’appel de la cour fédérale où les conservateurs ont été déboutés. Ils peuvent en appeler de ce jugement en Cour suprême, mais l’appel n’est pas automatique. Ils doivent obtenir la permission d’en appeler. La semaine dernière, le premier ministre qui chercher à minimiser l’affaire, apparente ces démêlés avec Élection Canada à un simple différent administratif. Les choses sont plus graves que ne le laisse entendre le premier ministre. Le directeur des poursuites pénales a parlé de fraude, de fabrication de fausses factures, de gestes illégaux pour obtenir un remboursement de dépenses électorales illicites. On est loin d’un simple différend administratif!!!

Mais ce n’est pas tout. Il y a quelques semaines c’était une ministre qui était prise en flagrant délit de mensonge et de tromperie à l’égard des parlementaires. Je parle ici de l’affaire Kairos, un organisme non gouvernemental qui œuvre dans le domaine de l’aide internationale et qui reçoit une subvention du gouvernement via l’Agence canadienne de développement internationale (ACDI), 7 millions de dollars, depuis plus de 30 ans. Or, malgré une recommandation positive des fonctionnaires de l’ACDI, la ministre a refusé d’entériner la recommandation en écrivant à la main sur le document le mot « not », transformant une recommandation positive en un refus. Devant le tollé que cette décision a soulevé, la ministre s’est d’abord réfugiée derrière ses fonctionnaires en disant qu’elle n’était pas la responsable de l’ajout du « not » en question. Elle a maintenu cette version pendant plusieurs jours en Chambre lorsque des parlementaires l’ont interrogée pour ensuite changer sa version lors d’une séance en comité ce faisant ainsi prendre en flagrant délit de mensonge. Pourquoi le fait de mentir à la Chambre entraîne-t-il des conséquences si graves? C’est que dans le régime parlementaire de type britannique tout repose sur la confiance. Le principe veut donc qu’un ministre ne peut mentir à la Chambre sans que cela n’entraîne une sanction. Et dans le cas d’un ministre, la tradition veut qu’il démissionne de son poste de ministre. Mais, Bev Oda, la ministre de la Coopération internationale s’accroche et ne répond plus aux questions qu’on lui pose sur le sujet et laisse plutôt ses collègues venir à son secours.

Dernière bévue en date et non la moindre, il s’agit du ministre de l’immigration qui s’est fait prendre à utiliser les ressources matérielles de la chambre, en l’occurrence son papier entête officiel, pour solliciter des contributions monétaires pour financer une campagne de publicité pré-électorale des conservateurs. Le ministre pense qu’en congédiant son adjoint, il a fait le nécessaire. Mais le ministre oublie de dire que c’est à sa demande que la lettre de sollicitation a été rédigée. Le ministre prend prétexte de son absence du pays pour faire porter le blâme sur un subalterne comme si un subalterne pouvait être à l’origine d’une campagne semblable sans que son patron n’en sache rien. Cela est tout simplement impossible. Si le principe de la responsabilité ministérielle doit avoir une portée qui ne soit pas que symbolique, il faut que le ministre réponde de ses gestes comme de ceux de son personnel. On se souviendra que les conservateurs avaient refusé que les membres de leur personnel politique viennent témoigner devant les comités en invoquant que la responsabilité ministérielle incombait aux seuls élus et que par conséquent il était normal que les adjoints et les non élus soient écartés du processus de la reddition de comptes.

Mais cette affaire est troublante à plus d’un point de vue. Le but de la manœuvre visait une campagne ciblée auprès des communautés ethnoculturelles plus susceptibles d’adhérer aux valeurs conservatrices, selon eux. On peut admettre qu’en soi une approche ciblée auprès des membres des communautés ethnoculturelles n’est pas de prime abord un objectif condamnable…pour un parti politique. Ce qui est autre chose pour un gouvernement. Mais qu’une telle initiative vienne du ministre de l’immigration lui-même, qu’elle soit identifiée à son bureau est troublant. On s’attend du ministre de l’immigration qu’il observe la plus stricte neutralité dans ses relations avec les immigrants et les communautés ethnoculturelles pour une raison évidente et qui tient à l’obligation pour un ministre de traiter tous les citoyens sur un même pied d’égalité. N’existe-t-il pas un danger, en effet, que les immigrants originaires des groupes non courtisés par le ministre en viennent à percevoir, à tort ou à raison, qu’ils sont de peu d’intérêt pour les conservateurs et le gouvernement issu de ce parti et qu’ils en viennent en bonne logique à se croire discriminés? La question n’est pas que théorique et le ministre aurait dû avoir le jugement nécessaire pour ne pas s’aventurer sur un terrain aussi sensible. À mon avis ce comportement démontre un tel amateurisme que le ministre doit démissionner de son poste pour avoir démontré un manque aussi flagrant de jugement.
Enfin, Stephen Harper a décidé d’utiliser les ressources et le marketing de l’appareil gouvernemental à son profit en modifiant la mention « Gouvernement du Canada » par celle nettement partisane de « Gouvernement Harper ». Avec ce dernier exemple, on voit à quel extrême le parti de Harper est prêt à pousser la confusion des genres pour mousser son image et utiliser les ressources de l’État à son avantage.

Dans une démocratie avancée, les citoyens, tous les citoyens et toutes les citoyennes sont en droit de s’attendre à recevoir de l’État un message qui reflète la plus stricte neutralité. Les récents gestes répréhensibles des conservateurs ont tous un même objectif : celui de mettre les outils de la machine gouvernementale au service du Parti conservateur. Décidément, chaque jour qui passe fait voir la fragilité et la minceur du verni conservateur qui commence à craquer sérieusement faisant voir de plus en plus nettement le vieux fond réformiste et allianciste qui l’a toujours caractérisé.

Voilà qui a de quoi inquiéter.

Pierre A. Paquette
Député de Joliette