jeudi 10 décembre 2009

Le fossé s’élargit de plus en plus

La dernière session parlementaire nous a démontré le fossé de plus en plus grand qui sépare le Québec du gouvernement conservateur et des autres partis fédéralistes.

Qu’on pense aux travailleuses et aux travailleurs et aux chômeuses et chômeurs, abandonnés par Ottawa, au dossier du réchauffement climatique, aux cachotteries au sujet du sort des prisonniers afghans ou encore au registre des armes à feu, à chaque fois le gouvernement Harper a agi à l'encontre des intérêts, des valeurs et de la volonté des Québécoises et des Québécois. À toutes les fois, les conservateurs ont pu compter sur l’appui des libéraux ou des néo-démocrates pour se maintenir au pouvoir et continuer leur travail pour tenter d’imposer leurs vues et leurs convictions aux Québécoises et aux Québécois.

Les priorités du Québec ont pris le bord
Encore une fois au cours de cette session parlementaire, les conservateurs et les autres partis ont ignoré toutes les décisions de l’Assemblée nationale, des décisions souvent cruciales, et adoptées à l’unanimité par les élus du Québec.

Grâce à la complicité des libéraux, les conservateurs s’obstinent par exemple toujours à vouloir dépouiller le Québec de ses pouvoirs en matière de valeurs mobilières. Alors qu’ils ont accordé de généreuses compensations à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, de même qu’aux provinces maritimes, pour l’harmonisation des taxes de vente, ils ont refusé d’entendre les demandes du Québec. Sans compter que les conservateurs s’obstinent à contrer les efforts de la majorité des membres de la communauté internationale qui tente de lancer un plan effectif pour entamer la lutte aux changements climatiques! Les conservateurs savent pourtant très bien que les Québécoises et les Québécois veulent s’impliquer activement dans l’effort collectif et que le Québec a d’ailleurs pris depuis un bon moment le virage du développement durable.

Le Bloc aura fort à faire
Tout ceci fait que le Bloc Québécois aura beaucoup de pain sur la planche au cours des prochains mois pour défendre les intérêts et les valeurs du Québec. Nous devrons agir autant pour infléchir la politique canadienne de lutte aux changements climatiques, que pour faire en sorte que le Québec récupère les 2,6 milliards de dollars qui lui reviennent, ou encore pour que l’industrie forestière obtienne l’aide dont elle a besoin. Nous reviendrons également à la charge pour empêcher Ottawa de piller l’argent des travailleuses et des travailleurs.

Il y aura bientôt 20 ans, le Canada refusait d’accorder le minimum au Québec en torpillant l’accord de Meech. Depuis ce temps, l’étau se resserre sur le Québec. La dernière session parlementaire n’en est que l’éloquente illustration.

Quand on songe au travail du gouvernement actuellement au pouvoir et à la collaboration qu’il a obtenue du PLC et du NPD, on ne peut que conclure à la nécessité qui se fait pressante plus que jamais pour le Québec de sortir du Canada pour voler de ses propres ailes. Le Canada a clairement démontré qu’il ne répondra jamais aux aspirations du Québec

Au Bloc Québécois, nous entendons poursuivre notre travail avec toute la conviction qui nous a toujours caractérisée. D’ici la fin de l’hiver et au cours du printemps qui suivra, nous organiserons des rendez-vous de réflexion avec nos partenaires. Nous continuerons à préparer l’avenir du Québec. Et l’avenir du Québec, ça passe plus que jamais, indiscutablement, par la souveraineté.


Pierre Paquette
Leader parlementaire du Bloc Québécois
Député de Joliette

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