mercredi 10 mars 2010

Le Bloc Québécois presse le gouvernement d'agir pour s'attaquer aux criminels en cravate


Les crimes économiques ont pris ces dernières années une nouvelle expansion. Nous n’avons qu’à penser au cas de Vincent Lacroix ou encore à celui de Earl Jones, pour comprendre le fléau qui touche nombre de personnes. À l’heure actuelle, la loi n’est pas assez restrictive vis-à-vis ces filous, mieux connus sous le nom de criminels en cravate. Il est donc indispensable de prendre par exemple des mesures pour éliminer les dispositions offrant la chance aux fraudeurs en cravate de s’en sortir avec une libération au sixième de leur peine. Car malheureusement, c’est le cas. Prenons Earl Jones, qui vient tout juste de recevoir une sentence de 11 ans de prison pour avoir fraudé des milliers de personnes pour plus de 50 millions de dollar et qui aura la possibilité de sortir de prison après 20 ou 22 mois! C’est d’abord et avant tout totalement inadmissible auprès des victimes et inacceptable en raison de nos choix de société. Voulons-nous véritablement être une société qui minimalise les crimes économiques et qui traite à la légère son système juridique en dépit des victimes?

C'est pourquoi il y a urgence d’agir. Ces fraudeurs doivent purger davantage. C’est pourquoi je crois que le Parlement devrait adopter expressément le projet de loi C-434 qui vise à abolir la mesure offrant la possibilité aux inculpés de sortir au sixième de leur peine. Sur ce point, tout le Parlement est du même avis, nous pourrions donc accélérer le processus en adoptant cette loi en une seule journée, à la suite du vote sur le budget du jeudi 11 mars 2010.

Nous envoyons un signal clair aux conservateurs de Stephen Harper en lui offrant d’adopter promptement le projet de loi. Voyons voir maintenant le sérieux qui découle des propos du gouvernement. C’est le temps ou jamais de démontrer à la population que leur discours sur la justice est plus que de la poudre aux yeux. S’ils sont sérieux, ils n’ont pas d’autres choix que de voter en faveur du projet de loi C-434 du Bloc Québécois.

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